Benjamin Thomas (cyclisme), médaille d'or en omnium
Pour les non initiés, l’omnium, mélange de quatre spécialités - scratch, course au tempo, course à l'élimination et course aux points - n’est pas la discipline du cyclisme la plus facile à appréhender. Benjamin Thomas lui est devenu maître expert de cette épreuve d’endurance sur piste. Double champion du monde (2017 et 2020), mais 4e seulement à Tokyo, le Tarnais (28 ans) a enfin été sacré champion olympique au vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines. Préparé comme jamais pour cette échéance majeure dans sa carrière, Thomas, qui s'est également illustré sur la route cette année avec une victoire d'étape sur le Tour d'Italie en mai dernier, a fait parler son expérience et sa maitrise pour terminer devant le Portugais Iuri Leitao et le Belge Fabio van den Bossche malgré une chute à 25 tours de l’arrivée lors de la course aux points. "Les planètes étaient alignés aujourd'hui, expliquait-il en larmes à l'arrivée après une Marseillaise spontanée descendue des tribunes du vélodrome. J'ai tout connu sur la piste, les défaites, les victoires... Je ne voulais pas me mettre la pression sur l'or, mais ce qui a fait la différence aujourd'hui, c'est vraiment le public qui m'a poussé ! C’est le rêve d’une vie. Être champion olympique, c’est un truc trop grand pour moi. "
Lauriane Nolot (voile), médaille d'argent en kitefoil
Double championne du monde de kitefoil, Lauriane Nolot visait légitimement le titre olympique dans la rade sud de Marseille. Distancée dans les deux courses de medal series disputées ce jeudi par l’Anglaise Eleanor Aldridge, la Varoise, pourtant en tête du classement avant le coup d'envoi de la finale, a dû se contenter de la médaille d'argent de l'épreuve. Une chute lors de la deuxième régate a notamment privé la jeune kitesurfeuse (25 ans), membre de l'Armée de champions, de revenir sur la Britannique, vainqueur des deux manches de la journée avec une aile plus grande que sa rivale. "Je ne peux pas cacher ma déception, car je n'étais pas venue pour l'argent, qui reste une belle médaille, mais bien pour l'or, déclarait-elle. Je me suis battue dans ce vent léger qui n'a pas trop voulu de moi aujourd'hui. Mais je vais finir par apprécier ce résultat et je reviendrai en 2028."
Billal Bennama (boxe), médaille d'argent en - 51 kg
Au lendemain de la défaite de Sofiane Oumiha en finale des - 63,5 kg, Billal Bennama espérait bien cette fois offrir à la boxe française le titre olympique attendu depuis 2016. Le jeune boxeur tricolore (26 ans) rêvait aussi de décrocher cette médaille d’or, sous les yeux de sa famille, pour son père, Mohamed, lui-même ancien pugilliste amateur à la carrière prometteuse avortée par une sérieuse blessure. Mais sur le ring posé au cœur du court central de Roland Garros, Billal Bennama, malgré un combat solide, n’a rien pu faire face au gaucher ouzbek Hasanboy Dusmatov (31 ans), champion olympique à Rio en 2016 et vainqueur sur décision à l'unanimité des juges après trois rounds. Plus expérimenté, très serein, Dusmatov a réussi à maitriser la fougue du Français avec la qualité de ses déplacements et sa puissance, malgré un net désavantage de taille.