L’État occupe une place prééminente dans le modèle sportif français, avec la responsabilité de définir les grands objectifs, de fixer le cadre juridique (code du sport) et de veiller au respect de l’intérêt général. Les politiques publiques du sport se sont progressivement mises en place en France au cours du vingtième siècle. Elles ont été fondées sur le principe selon lequel le développement des activités physiques et sportives pour tous est un objectif d’intérêt général. Dans ce cadre, l’État a été progressivement amené à jouer un rôle essentiel dans l’organisation, la régulation et le contrôle des activités sportives. Il délègue notamment aux fédérations sportives l’organisation de la pratique sportive, en conférant à certaines d’entre elles des prérogatives de puissance publique. Il y affecte également des moyens importants : si les collectivités territoriales prennent en charge environ 70 % des dépenses publiques liées au sport (soit 10,8 Md€), l’État y consacre environ 4,3 Md€ par an, dont 3,5 Md€ au sport scolaire et universitaire sous forme de masse salariale.
Les moyens que l’État met en œuvre sont structurés essentiellement autour de deux actions : le développement du sport pour le plus grand nombre et le soutien au sport de haut niveau. Les deux autres actions du programme budgétaire « Sport » - la protection des sportifs et la promotion des métiers du sport – viennent en soutien de ces deux orientations principales.