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Climat : des efforts pour adapter le sport au changement climatique

Ce lundi 5 août, le ministère a présenté ses travaux sur l’adaptation du sport au changement climatique lors d’une conférence organisée au Club France.
Bénédicte Meurisse, Chargée de mission transition écologique au sein du Bureau du Sport durable du ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques

Ce lundi 5 août, le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) a organisé une conférence sur le thème « Sport, environnement et climat » au cœur du Forum Sport du Club France situé à dans la Grande Halle de la Villette, afin de rassembler plusieurs acteurs du mouvement sportif autour de l’enjeu de la transition écologique du sport.

À cette occasion, la Direction des Sports (DS) a présenté les travaux sur l’adaptation du sport au changement climatique, menés en collaboration avec le ministère de la Transition Ecologique et de la Cohésion des Territoires.

Après un mot introductif de Jean Zoungrana, Vice-Président du CNOSF en charge du développement durable, Georgina Grenon, Directrice Excellence Environnementale de Paris 2024 est revenue sur les ambitions et la stratégie héritage déployée par le Comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques, puis Benjamin Levèque, Responsable Climat et Biodiversité, a présenté la stratégie carbone mise en place. Plusieurs représentants de fédérations et d’athlètes ont également présenté des exemples d’initiatives et de bonnes pratiques en matière de transition écologique.

A cette occasion, Bénédicte Meurisse, Chargée de mission transition écologique au sein de la Direction des sports est revenue sur l’impact du changement climatique sur le sport et la mobilisation du ministère sur le sujet.

Bénédicte Meurisse, Chargée de mission transition écologique au sein du Bureau du Sport durable du ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques

Transition écologique : un travail de longue date impulsé par le ministère

Comme d’autres secteurs, le sport est à l’origine d’émissions de gaz à effet de serre et contribue à ce titre au réchauffement climatique de notre planète. Toutefois, parce qu’il est au contact de toutes les composantes de la société et en particulier de la jeunesse, le secteur du sport a un devoir d’exemplarité en matière d’écologie et représente un formidable levier pour mobiliser les citoyens.

C’est pourquoi, sous l’impulsion du ministère chargé des Sports, de nombreux acteurs du secteur sportif et de l’environnement sont mobilisés depuis plusieurs années face aux enjeux climatiques, afin de tendre vers un sport plus sobre en ressources, d’adapter les pratiques sportives au changement climatique et d’utiliser le sport pour accélérer la transition écologique de la société.

Étapes structurantes du développement durable dans le sport
  • En 2015, le ministère chargé des Sports présente la première stratégie d’atténuation du sport, qui vise à limiter les impacts du secteur sur l’environnement.

 

  • En 2017, de nombreux organisateurs d’évènements sportifs rejoignent le mouvement et s’engagent en faveur de la transition écologique du sport en adoptant la charte des 15 engagements écoresponsables qui doit les aider à réduire leurs émissions carbones, grâce à une alimentation plus responsable ou encore des modes de mobilités durables comme le vélo.

 

  • En 2022, le ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques décide de contribuer aux efforts de réduction de la consommation d’énergie demandés par le chef de l’État dans un contexte de crise énergétique et publie un plan de sobriété énergétique du sport composé de 40 mesures ambitieuses.

 

  • En parallèle et dès 2021, le ministère chargé des Sports a pris en compte le nouvel enjeu d’adaptation aux effets du changement climatique, en commanditant une étude auprès de WWF France sur les impacts réels du changement climatique sur le sport.

Fidèle à son engagement en faveur d’un sport plus sobre et résilient, le ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques a engagé début 2023 un travail de fond aux côtés des principaux acteurs du sport et de l’environnement sur l’adaptation du sport au changement climatique. Au-delà des aléas climatiques susceptibles d’impacter les différentes composantes du sport comme l’humidité qui affecte par exemple la performance sportive, ou encore l’élévation du niveau de la mer qui menace les infrastructures situées sur le littoral, le ministère s’est aussi intéressé à certaines conséquences indirectes du changement climatique telles que la hausse du coût des matières premières, les règlementations d’accès aux sites naturels de pratique ou encore l’acceptabilité de la population envers des comportements consommateurs de ressources.

Quels sont les résultats de ce travail sur l’adaptation du sport au changement climatique ?

Face aux nombreuses conséquences du changement climatique sur le sport, il est essentiel de développer une gestion différenciée en fonction des pratiques sportives, des ressources en jeu, des spécificités territoriales, afin d’éviter toute interdiction systématique d’activité sportive et pouvoir préserver les bienfaits du sport pour la société.

Vagues de chaleur, fortes précipitations, risques d’incendie, fontes des glaciers ou encore réglementations environnementales… le futur rapport du ministère sur le sujet revient sur 10 aléas climatiques et 5 conséquences indirectes du changement climatique pour dresser un premier panorama des impacts du changement climatique sur le sport. Ce rapport proposera également 30 mesures à mettre en place d’ici 2030 pour adapter le sport au changement climatique et faire en sorte que le sport contribue à la résilience des villes.

30 mesures pour accélérer la transition écologique du sport en héritage des Jeux

Avec ce rapport, issu d’un travail collaboratif et d’une consultation en ligne, le ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques porte l’ambition que tous les acteurs du sport s’emparent de l’enjeu majeur d’adaptation du secteur au changement climatique, et réponde à l’un ou l’autre des défis : la résilience des infrastructures pour les collectivités, la formation des décideurs, encadrants et pratiquants pour le mouvement sportif, de nouveaux récits du sport pour le sport professionnel, etc.

Pionniers en matière de responsabilité environnementale, ces Jeux de Paris 2024 incarnent un nouveau modèle d’olympiade qui place l’écologie et la sobriété au cœur de ses préoccupations, avec notamment une empreinte carbone divisée par deux par rapport à la moyenne des éditions précédentes. La chaleur et les risques météorologiques ont aussi fait partie des risques bien identifiés depuis la phase de candidature des JOP 2024. L’organisateur a réfléchi avec chaque fédération sportive internationale aux impacts que les conditions climatiques pourraient avoir sur les compétitions. Cela a conduit par exemple à programmer les courses sur route le matin ou les épreuves prévues dans le Grand Palais le matin ou en soirée pour réduire l’effet de serre de la verrière de l’édifice.

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