Le racisme et l’antisémitisme : c’est quoi ? Le racisme est une idéologie qui part du postulat de l’existence de races humaines, et qui considère que certaines sont intrinsèquement supérieures à d’autres. L’antisémitisme se distingue du racisme et de la xénophobie. C’est une forme de racisme spécifique à l’égard des juifs.
Le racisme stigmatise d’une manière générale la différence. Il se traduit par un ensemble de comportements et d’actes dont la gravité varie. Ces actes touchent aussi bien moralement que physiquement la personne concernée. Ils l’atteignent également socialement.
Ces comportements peuvent alors conduire au rejet, à la ségrégation et à des situations discriminantes. Les comportements racistes ou antisémites peuvent être soit l’objet d’un individu, soit d’un groupe.
Ces éléments ont été intégralement tirés du guide ministériel « Prévention du racisme et de l’antisémitisme dans les formations aux métiers du sport et de l’animation » (publié en 2014).
Le racisme et l’antisémitisme dans le champ du sport : c’est grave ?
Oui. Il s’agit, selon les cas, d’une contravention pénale, d’un délit pénal voire d’un crime pénal.
Tout comportement à caractère raciste peut être constitutif d’une discrimination, laquelle est sanctionnée pénalement, si les critères de la discrimination sont remplis. Il s’agit donc d’un délit sanctionné par l’article 225-2 du code pénal, dont la peine maximale encourue est de 3 ans d’emprisonnement et de 45 000 d’amende. Par exemple, si un entraîneur écarte un joueur d’une sélection en raison de sa nationalité, son origine, sa religion sa couleur de peau, cela constitue alors une discrimination à caractère raciste, qui doit être sanctionné pénalement.
De plus, les comportements à caractère raciste sont, en plus de leur caractère discriminatoire, une circonstance pénale aggravante d’une violence physique, d’une injure ou d’une diffamation voire d’une provocation à la haine, à la violence et à la discrimination.
D’une part, la violence physique à caractère raciste est sanctionnée d’une peine à partir de 3 ans d’emprisonnement et 45 000 € d’amende (selon la durée de l’incapacité total de travail-ITT). Par exemple, si un joueur reçoit des coups d’un autre joueur après que celui-ci a proféré des propos racistes mettant en cause son origine, sa religion ou encore sa couleur de peau (injure publique à caractère racial).
D’autre part, la violence à caractère raciste peut se manifester par des injures, de la diffamation ou des provocations à la haine ou à la violence qui sont encadrées par la loi sur la presse du 29 juillet 1881. La peine maximale encourue est d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende. Par exemple, si, dans un stade à l’occasion d’un événement sportif, des supporters insultent l’arbitre ou un joueur en raison de son origine, sa religion ou sa couleur de peau.
Les exemples sont intégralement tirés d’un flyer de sensibilisation qui sera diffusé par la LICRA, à partir de la rentrée sportive 2020.
En outre, ces comportements peuvent être spécifiquement sanctionnés pénalement par le code du sport dans le cas où les auteurs des faits sont des supporters.
Face au racisme et à l’antisémitisme dans le champ du sport : que faire ?
- Accepter d’en parler à une personne et/ou à une structure de confiance
Compte tenu de la gravité des fait et des conséquences physiques et psychologiques qui peuvent en résulter, il est important que la victime puisse parler, librement de ce qu’elle a vécu, à des personnes de confiance : qu’il s’agisse de l’entourage familial, amical, ou auprès de structures d’écoute dans ou à l’extérieur de l’établissement dans lequel elle évolue. Il s’agit d’une première étape nécessaire qui pourra être complétée ou suivie d’une démarche de signalement des faits (avec l’accompagnement éventuel de la personne ou de la structure) auprès des autorités compétentes en vue de l’exercice de poursuites, notamment pénales, contre le ou les auteur(s) de ce comportement.
Les coordonnées des structures sont disponibles ci-après :
1- Mieux protéger les mineur(e)s
2- Mieux protéger les majeur(e)s
Pour aller plus loin, consulter la "Boite à outils"