Équipe de France de cécifoot, médaille d’or
Quel exploit ! Au pied de la Tour Eiffel, l’équipe de France de cécifoot a créé la sensation en devenant championne paralympique après avoir battu en finale du tournoi l’Argentine (1-1, 3 tirs au but à 2). Emmenés par leur capitaine Frédéric Villeroux, auteur du pénalty victorieux après avoir déjà ouvert le score dans le temps réglementaire, les hommes du sélectionneur Toussaint Akpweh sont venus à bout des champions du monde en titre pour remporter le premier titre paralympique de leur histoire et offrir par la même occasion une 19e médaille d’or à la délégation tricolore dans cette édition des Jeux.
Équipe de France de para cyclisme, trois médailles sur route
Incroyable équipe de France de para cyclisme, véritable pilier de la délégation tricolore, qui a décroché à elle seule 28 médailles dont 10 en or, piste et route confondues. Pour cette dernière journée de compétition du programme cycliste sur les routes de Clichy-sous-Bois, les hommes du manager général Laurent Thirionet se sont à nouveau distingués en ramenant trois nouvelles médailles : l’or pour Mathieu Bosredon, Florian Jouanny, et Joseph Fritsch dans le relais de handbike H1-5, l’argent et le bronze pour Thomas Peyroton-Dartet et Alexandre Léauté en course en ligne C1-3. « C’est formidable de pouvoir savourer ce titre devant notre public », avouait Florian Jouanny qui repart de ces Jeux de Paris avec 3 médailles dont deux en or. « Aujourd'hui, c’était la course parfaite », complétait le désormais triple champion paralympique Mathieu Bosredon.
Hélios Latchoumanaya (para judo), médaille d’argent en -90 kg/J2
Forcément, quand on est double champion du monde en titre de la catégorie, difficile d’imaginer un autre résultat que la plus belle des médailles paralympiques. Battu en finale des -90 kg/J2 par l'Ukrainien Oleksandr Nazarenko, Hélios Latchoumanaya a dû pourtant se contenter de l’argent, trois ans après sa médaille de bronze de Tokyo. Contenter n’est d’ailleurs pas le bon terme tant le Guadeloupéen de 24 ans, qui s’entraîne à l’INSEP avec les valides, ne cachait pas sa déception en quittant les tatamis de l’Arena Champs-de-Mars. « Celle-là, je l’aurai pour toujours en travers de la gorge, confirmait le Français, atteint depuis son enfance de rétinite pigmentaire. Je suis passé à côté, je n’ai pas d’excuses, mais je reviendrai, je suis encore jeune. »
Lucas Didier (para tennis de table), médaille d’argent en simple S9
Il rêvait d’imiter son grand frère Ugo, multi médaillé en para natation. Le para pongiste Lucas Didier (21 ans) a réussi à monter sur la deuxième marche du podium en simple S9, seulement battu en finale par le Belge et numéro un mondial Laurens Devos (11-9, 11-7, 11-7). « Il y a deux ans, je voulais arrêter le tennis de table, cette médaille est donc un accomplissement », avouait le benjamin de la famille Didier, atteint d’une atrophie des membres inférieurs comme son frère, et qui a profité de ces Jeux de Paris pour se faire un prénom.
Cyril Jonard (para judo), médaille de bronze en - 90 kg/J1
Ce garçon est un roc. Capable de revenir de tout. 20 ans après sa médaille d'or à Athènes, 2e également à Pékin en 2008, Cyril Jonard a remporté une troisième médaille paralympique à 48 ans ! Pendant un court instant, on a cru que le natif de Limoges, malvoyant et sourd, aurait une nouvelle chance en finale avant que son ippon à quelques secondes du terme de sa demi-finale face au Britannique Daniel Powell ne soit invalidé après analyse vidéo. Finalement battu au golden score et privé d’une possibilité de nouveau titre, le para judoka français, 10 titres mondiaux au compteur, a su se remobiliser pour décrocher le bronze face à l’Ouzbek Turgun Abdiev devant un public de l’Arena Champ-de-Mars en transe.
Jason Grandry (para judo), médaille de bronze en + 90 kg/J1
Quelques minutes après Cyril Jonard, Jason Grandry (36 ans) s’est lui aussi paré de bronze dans la catégorie des + 90 kg/J1 pour ses premiers Jeux après sa victoire expéditive par ippon (29 secondes !) sur le Turc Our Tastan. « C’est huit ans de travail, c’est un rêve d’être sur le podium des Jeux Paralympiques et je remercie à la fois ma famille, mes entraîneurs et bien sûr le public pour tout ce soutien », déclarait le natif d’Ivry-sur-Seine, né avec les yeux brûlés par une péridurale mal dosée à la naissance