Kauli Vaast et Johanne Defay (surf), médaille d’or et de bronze
Ils ont dompté la « mâchoire ». Pour la deuxième apparition du surf au programme olympique, la délégation tricolore a déferlé sur la magnifique vague tahitienne de Teahupo'o, qui fascine autant qu’elle effraie, en offrant à la France ses deux premières médailles olympiques dans la discipline. Chez les féminines, la Réunionnaise Johanne Defay, après un magnifique parcours qui l’a notamment vu éliminer sa compatriote Vahine Fierro en série et surtout la championne olympique en titre l’américaine Carissa Moore en quart de finale, a décroché le bronze en petite finale en dominant la Costaricienne Brisa Hennessy grâce à son surf technique et radical et des manœuvres plus engagées. Quelques minutes plus tard, l’enfant du pays Kauli Vaast est entré dans l’histoire à tout juste 22 ans en s‘offrant le titre olympique chez les garçons grâce à sa victoire en finale sur l’australien Jack Robinson. Le Tahitien a fait parler sa technique et sa connaissance du spot pour s’offrir les deux plus belles vagues de la série. « C'était chaud, il n'y a pas eu beaucoup des vagues. C'est fou, je ne réalise pas encore. Cette victoire c'est pour tout le monde, pour Tahiti, pour la France ! Ce n‘est que du bonheur ! », s’est réjoui Kauli Vaast, porté par la foule à sa sortie de l’eau.
Angèle Hug (canoë-kayak), médaille d’argent en kayak cross
Avant la finale femme de kayak cross, le stade nautique de Vaires-sur-Marne, incandescent jusque-là, venait de prendre un sacré coup de froid avec l’élimination surprise en demi-finale du français Boris Neveu, grand favori chez les hommes. Avec également les sorties précoces de Mathilde Prigent et Titouan Castryk dans leurs quarts-de-finale respectifs, tous les espoirs de médailles reposaient donc sur les épaules de la jeune Angèle Hug (24 ans). L’Ardéchoise a ranimé la ferveur et le bonheur du public amassé dans les tribunes le long du bassin en allant chercher, avec sa navigation offensive et pleine d’audace, la 2e place de l’épreuve derrière l'Australienne Noemie Fox, l’une des filles (sa sœur Jessica est double championne olympique de kayak) de la française Myriam Fox-Jérusalmi, elle-même médaillée de bronze olympique en kayak slalom en 1996. Comme en demi-finale, Angèle Hug semblait pourtant avoir course perdue à quelques mètres de l’arrivée avant refaire son retard à l’ultime porte grâce à une manœuvre spectaculaire. « Durant la finale, j'étais un moment 4e, mais je ne me suis jamais dit, c'est fini. J’ai réussi à me battre jusqu’au bout et à y croire. C'est ça le kayak cross, tout est possible jusqu'au bout », s’est emballée, tout sourire, l’étudiante en Staps, troisième médaillée de ces Jeux 2024 côté canoë-kayak tricolore après l'or de Nicolas Gestin en canoë et l'argent de Titouan Castryck en kayak.
Équipe de France masculine de basket 3x3, médaille d’argent
Ils avaient arraché leur qualification en mai dernier au TQO de Debrecen grâce à un ultime panier victorieux au « buzzer ». Depuis, les joueurs de l’équipe de France masculine de basket 3x3 étaient en mission. Franck Séguéla, Jules Rambaut,, Lucas Dussoulier et Timothé Vergiat ont créé la sensation lors du tournoi olympique en terminant 2e, seulement battus par les Pays-Bas en finale (17-18). Après des débuts difficiles, les hommes du sélectionneur Karim Souchu, absents aux Jeux de Tokyo en 2021, avaient retrouvé leur jeu, plus agressif en défense et en attaque, pour dominer la Serbie en quart de finale puis la Lettonie, championne olympique en titre, en demi-finale. Ils offrent au basket français sa première médaille olympique dans cette discipline dynamique et très intense, physiquement et techniquement.
