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Paris 2024 : Une journée sans or mais pas sans frissons

L'équipe de France en lice aux Jeux Paralympiques enregistre quatre nouvelles médailles (2 en argent et 2 en bronze) pour porter son total à 38 après 6 jours de compétition.
Ugo Didier (para natation), médaille d'argent sur 100 m dos S9

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Ugo Didier (para natation), médaille d'argent sur 100 m dos S9 

Il lui a fallu digérer son titre paralympique sur 400 m nage libre remporté dès le premier jour de compétition. Après une incursion sur 50 m nage libre (éliminé dès les séries) lundi sans réelles ambitions, Ugo Didier était de retour dans le bassin de la Défense Arena pour retrouver le chemin du podium sur 100 m dos S9. Champion d’Europe sur cette distance, le natif des Yvelines s'est finalement paré d'argent derrière le Biélorusse Yahor Shchalkanau, vainqueur en 1’00"76, nouveau record paralympique après une course et un temps (1'01”48) en deçà de son potentiel comme il en convenait à sa sortie du bassin. "Contrairement au 400 m, il m'a manqué ce petit truc en plus aujourd'hui (mardi) pour aller chercher l'or, mais ces quatre derniers jours n'ont pas été évidents, j'ai eu du mal à "redescendre" après mon titre et finalement, je me dis que c'est une belle médaille d'argent que je prends plaisir à partager avec ce fabuleux public."  
Ugo Didier (para natation), médaille d'argent sur 100 m dos S9

Alex Portal (para natation), médaille d’argent sur 200 m 4 nages S13 

Il repart de ces Jeux de Paris avec 4 médailles paralympiques à son compteur personnel. Une performance rare, tout proche des 5 médailles récoltées par son camarade chez les valides, Léon Marchand. Il manque certes de l'or à Alex Portal, encore argenté mardi sur 200 m 4 nages S13 derrière l'intouchable Ihar Boki (21 titres paralympiques pour le Biélorusse), auteur d'un nouveau record du monde (2'02''03 contre 2'06''66 pour Portal), mais le natif de Saint-Germain-en-Laye ne nourrissait aucun regret à sa sortie du bassin, ovationné par le public de la Défense Arena. "Je suis fier d'avoir atteint ce niveau,confirmait-il. Ma vie, c'est les courses, et je finis sur une belle course en ayan,t je pense, donné du bonheur aux gens. Je me rapproche de Boki, il est vraiment très fort mais un jour, je l'aurai."
Alex Portal (para natation), médaille d’argent sur 200 m 4 nages S13

Laurent Chardard (para natation), médaille de bronze sur 50 m papillon S6

Il avait quitté les Jeux de Tokyo avec un goût amer. Resté au pied du podium, notamment sur 50 m papillon, Laurent Chardard, devenu entre temps double champion du monde de la discipline, voulait sa revanche à Paris. Favori pour l'or, le nageur pessacais a pourtant dû se contenter du bronze (31"65), devancé par le Chinois Jingang Wang (vainqueur en 31"24) et le Colombien Nelson Crispin Corzo (2e en 31"53). Une première breloque remportée devant sa famille qui suffisait pourtant à son bonheur. "Ramener une médaille paralympique pour moi c'est énorme, confiait le Français de 28 ans, amputé du bras et de la jambe droite suite à une attaque de requin sur l’île de La Réunion. Bien sûr, je visais le titre, mais je ne voulais surtout pas revivre ma mésaventure de Tokyo et même s'il y a un petit peu de déception, je suis vraiment fier et heureux d'avoir réalisé cette performance dans ce superbe bassin parisien."
Laurent Chardard (para natation), médaille de bronze sur 50 m papillon S6

Matéo Bohéas (para tennis de table), médaille de bronze en simple MS10 

Il a cru un instant qu'il pourrait prendre sa revanche sur sa finale perdue des Jeux de Tokyo il y a trois ans face à ce même Patryk Chojnowski qu'il retrouvait cette fois en demi-finale. Malgré un combat solide et le soutien de tout le public de l'Arena Sud, Matéo Bohéas a une nouvelle fois dû s'incliner devant le Polonais, numéro un mondial dans la catégorie MS10, en quatre sets (8-11, 4-11, 11-9, 9-11). Le Français de 27 ans, né avec un pied bot, une malformation congénitale de naissance, décroche une deuxième médaille paralympique consécutive, en bronze cette fois, dans la catégorie MS10. "Je ramène un petit bout de la Tour Eiffel chez moi à Quimper, souriait le néo-Breton et jeune papa. Même s'il ne m'a pas manqué grand-chose, mon adversaire était vraiment au-dessus du lot et je me contente vraiment sans regrets de ce nouveau podium aux Jeux."
KMSP
Matéo Bohéas