Léon Marchand (natation), médaille d'or sur 200 m 4 nages
À chacune de ses sorties, Léon Marchand n’en finit plus de banaliser l’exceptionnel. Le nageur français a décroché ce vendredi 2 août sa quatrième médaille d’or de la semaine sur 200 m 4 nages au terme d’une course maitrisée et pleine de maturité, conclue par un nouveau record olympique (1 min 54’6), à six centièmes du record du monde. Encouragé par le président de la République Emmanuel Macron et la ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques Amélie Oudéa-Castéra, présents dans les tribunes de la Défense Arena, le Toulousain s’est imposé avec plus d’une seconde d’avance sur son dauphin, le Britannique Duncan Scott, le Chinois Wang Shun prenant la troisième place. « C’était incroyable, magique, a admis Léon Marchand. On vit pour ce genre de moment. » L’élève de Bob Bowman et Nicolas Castel est devenu à cette occasion l’athlète tricolore le plus titré de l’histoire en individuel aux Jeux d’été… en une seule olympiade ! Place désormais à l’aventure collective pour Léon Marchand qui s’alignera avec le relais 4x100 mètres 4 nages et pourrait prendre part au relais 4x100 mètres nages mixte.
Teddy Riner (judo), médaille d'or en + 100 kg
Dans une ambiance indescriptible, sous les yeux du président de la République Emmanuel Macron et de la ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques Amélie Oudéa-Castéra, Teddy Riner (35 ans) est rentré dans la légende du judo mondial en remportant sa troisième médaille d’or olympique individuelle chez les poids lourds. Un triplé olympique inédit dans la catégorie reine. Le colosse insépien, qui avait prévenu avant les Jeux qu’il n’y aurait pas de petit combat, a dû s’employer toute la journée sur le tatami de l’Arena du Champ de-Mars pour s’offrir sa sixième breloque olympique en cinq éditions, un palmarès inégalé. Après un premier combat dans la douleur, remporté sur pénalités, Teddy Riner a déroulé son judo jusqu’à la finale. Devant un public survolté qui attendait le premier titre du judo français dans ces Jeux de Paris, le Français a dominé en finale le Sud-Coréen Kim Min-Jong grâce à un ippon réalisé à 16 secondes de la fin du combat. « Je le voulais vraiment, ce titre, exultait-il après sa victoire. La journée a été difficile, mais je m’y étais préparé. On avait un plan avec mon staff et le travail a fini par payer. C’est exceptionnel de réaliser ça devant le public français, un truc de malade. C’est beau quand ça se passe comme ça et c’est une vraie fierté d’être désormais tout en haut de mon sport. » Teddy Riner pourra encore enrichir son immense palmarès lors de l’épreuve par équipes mixtes samedi, mais aussi peut-être dans quatre ans à Los Angeles.
Joris Daudet, Sylvain André, Romain Mahieu (BMX race), médaille d'or, d’argent et de bronze
Impossible de les dissocier. Le BMX français a réalisé un triplé historique à Saint-Quentin-en-Yvelines sous les yeux du président de la République Emmanuel Macron. Déjà champion du monde à 3 reprises, Joris Daudet (33 ans) a décroché un 1er titre olympique devant ses compatriotes Sylvain André (31 ans) et Romain Mahieu (29 ans). Les Tricolores ont pris les commandes de la course dès la sortie de grille pour ne jamais les lâcher. La France n’avait pas réalisé un tel triplé, toutes disciplines confondues, depuis 100 ans et les Jeux de… Paris en 1924 (Albert Seguin, Jean Gounot et François Gangloff en gymnastique). « Il n’y a pas meilleur endroit pour réaliser une telle performance, a réagi Romain Mahieu. « On savait ce que c’était possible, il fallait qu’on se suive, c’est un rêve qui devient réalité », ont poursuivi ses deux collègues de podium
Florent Manaudou (natation), médaille de bronze sur 50 m NL
Il s’était révélé aux Jeux de Londres en 2012 en décrochant à la surprise générale l’or olympique sur 50 m NL avant de tomber dans les bras de sa sœur Laure. Douze ans plus tard, et lesté de trois médailles d’argent supplémentaires (4x100 m NL et 50 m NL en 2016, 50 m NL en 2021), Florent Manaudou (33 ans) est désormais le seul nageur à être monté sur le podium de 4 éditions consécutives des Jeux grâce à une nouvelle médaille, de bronze - « la seule couleur qui me manquait » - sur 50 m NL. Une performance majuscule pour le « Gorille », son surnom, qui a été saluée par le public de la Defense Arena. « Il n’y pas de Marseillaise, mais j’ai 33 ans, le 50 m est une discipline très exigeante, j’ai fait des choix forts à l’entraînement et je peux m’en satisfaire aujourd’hui », reconnaissait-il.
Romane Dicko (judo), médaille de bronze en + 78 kg
Elle est tombée dans les bras de son entraîneur Séverine Vandenhende, puis de son papa. Le président de la République Emmanuel Macron et la ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques Amélie Oudéa-Castéra sont aussi venus lui apporter quelques mots de réconfort. Mais malgré une nouvelle médaille de bronze olympique individuelle en + 78 kg, la deuxième consécutive, Romane Dicko restait inconsolable. La numéro une mondiale de la catégorie, championne olympique par équipes, championne du monde 2022 et quadruple championne d’Europe, visait l’or et rien d’autre sur le tatami de l’Arena Champ-de-Mars. L’étudiante en mathématique, lumineuse et solaire dans la vie, est une compétitrice hors norme dès qu’elle monte sur le tapis et seule l’excellence est en mesure de la combler. « Même si c’est une nouvelle médaille, je ne peux pas cacher que c’est la déception qui prédomine, avouait-elle. J’avais le judo, les jambes, tout pour m’imposer aujourd’hui. Les Jeux de Paris , c’est une fois dans la vie. Heureusement que le public était là pour me soutenir, mais j’aurais voulu lui offrir mieux. »
Sarah Steyaert et Charline Picon (voile), médaille de bronze en 49er FX
C’est une journée qu’elles n’oublieront jamais. Après avoir terminé 6e de la Medal Race et s’être assurées d’une médaille de bronze en 49er FX (dériveur double femmes), Sarah Steyaert et Charline Picon ont toutes deux été demandées en mariage par leurs conjoints respectifs sur le ponton d’arrivée de la marina de Marseille ! La conclusion magique - elles ont bien sûr dit « oui » - d’une olympiade folle pour les deux mamans qui ont décidé de naviguer ensemble dans la foulée des Jeux de Tokyo alors que Sarah Steyaert (37 ans), championne du monde en dériveur solitaire en 2008, coulait une « retraite » paisible depuis 2019 (elle est enseignante) et que Charline Picon (39 ans) sortait de deux médailles olympiques (or en 2016, argent en 2021), mais en windsurf. Premières du classement général provisoire avant la Medal Race, décalée d’une journée en raison de la météo, les deux Rochelaises, qui ont appris à naviguer ensemble ces trois dernières années, ont réussi à accrocher le podium derrière les équipages néerlandais et suédois offrant une première médaille olympique à Sarah Steyaert après quatre participations aux Jeux et une troisième consécutive à Charline Picon qui rentre un peu plus dans l’histoire de la voile tricolore. « C’est incroyable de se dire que l’on peut inspirer du monde et de montrer que l’on peut vivre ses rêves si l’on y croit assez et que l’on peut tout réaliser », a d’ailleurs déclaré Charline Picon.
Équipe de France de saut d’obstacle (équitation), médaille de bronze
Huit ans après le titre décroché à Rio, l’équipe de France de saut d’obstacle a retrouvé le chemin du podium olympique. Sous les yeux du président Emmanuel Macron, présent au château de Versailles pour soutenir les cavaliers tricolores, Julien Épaillard sur Dubaï du Cèdre, Simon Delestre sur I’Amelusina R 51 et Olivier Perreau sur Dorai d’Aiguilly , se sont adjugés la médaille de bronze d’une épreuve remportée par la Grande-Bretagne devant les États-Unis. Une performance d’autant plus remarquable que les Bleus étaient privés du champion olympique 2016, Kevin Staut, dont le cheval Viking d'la Rousserie avait été recalé à la visite médicale, et que les trois chevaux alignés sur le parcours versaillais concourraient pour la première fois au niveau olympique. « On a vécu un grand moment de sport aujourd'hui, cette médaille est fantastique, confiait Olivier Perreau. C'est la récompense pour tout le monde, le résultat d’années de travail. »