Équipe de France masculine de volley-ball, médaille d’or
Le défi était immense. Conserver leur couronne olympique, qui plus est à domicile. Un doublé en volley-ball que seuls l’URSS (1964 et 1968) et les États-Unis (1984 et 1988) avaient réussi à accomplir dans le passé. Mais les Bleus l’ont fait. Après Tokyo 2021, les volleyeurs tricolores ont réalisé l’exploit de remporter leur deuxième médaille d’or olympique consécutive en dominant en finale la Pologne, numéro une mondiale, en trois sets (3-0). Désormais entraînés par Andrea Giani, qui a succédé sur le banc à Laurent Tillie après la campagne japonaise, le capitaine Benjamin Toniutti et ses coéquipiers ont survolé ce tournoi olympique 2024 – malgré une grosse frayeur en quart de finale face à l’Allemagne où ils étaient menés 2 à 0 avant de l’emporter - avec notamment un succès de prestige face à l’Italie en demi (3-0) et cette victoire incontestée face à la Pologne. « On a fait vraiment un gros match collectivement, expliquait Earving Ngapeth. Pour gagner contre l’Italie et la Pologne, il faut de toute façon faire des matches parfaits et c’est ce qu’on a fait, portés par une salle incroyable. On sait qu’on a fait quelque chose de grand. On s’est préparé pour ça. Ce groupe a vraiment quelque chose de spécial. » « Ça va être dur de comprendre ce qui nous arrive aujourd’hui », rigolait pour sa part Benjamin Toniutti
Althéa Laurin (taekwondo), médaille d'or en + 67 kg
Althéa Laurin ne se départit que très rarement de son calme olympien. Mais à l’issue de sa victoire en finale des + 67 kg face à l’Ouzbèke Svetlana Osipova en 2 rounds, lui offrant le titre olympique qui lui était presque promis, trois ans après sa médaille de bronze surprise à Tokyo, la taekwondoïste de 22 ans s’est écroulé au sol avant de laisser éclater sa joie communicative et la partager avec le public français. Tout au long de la journée, l’Insépienne, championne du monde 2023 de la catégorie, a été impériale sous la Nef du Grand Palais, ne laissant aucun round à ses adversaires, pour décrocher sa deuxième médaille olympique consécutive, la première en or pour le taekwondo français depuis l’apparition de la discipline au programme olympique en 2000. Une performance historique qui en appelle bien d’autres au vu du potentiel et de la fraîcheur de la Dyonisienne.
Équipe de France féminine de handball, médaille d’argent
Championne olympique en titre, l’équipe de France féminine de handball a longtemps cru pouvoir imiter les volleyeurs tricolores, auteurs d’un doublé quelques minutes plus tôt, mais sa meilleure « ennemie », la Norvège, l’a privée d’un nouveau sacre en finale. À Villeneuve d’Ascq, les joueuses d’Olivier Krumbholz, qui disputaient leur troisième finale olympique consécutive, n’ont rien pu faire face aux assauts des scandinaves, plus adroites devant le but et intraitables en défense (défaite 21-29). Cette nouvelle médaille olympique confirme néanmoins la constance au plus niveau du handball féminin français, fort de trois titres mondiaux (2003, 2017, 2023) et trois médailles olympiques (or en 2021, argent en 2016 et 2024). « Bien sûr on est déçues de perdre l’or, mais on peut être fières de notre parcours, confirmait la capitaine des Bleues, Estelle Nze Minko. Je pense qu’on a une nouvelle fois inspiré plein de jeunes filles qui ont peut-être découvert le handball à l’occasion de ces Jeux de Paris et qui voudront s’inscrire dans un club à la rentrée. Et ça, ce serait une belle victoire. »
Équipe de France masculine de basket-ball, médaille d’argent
Ils ont fait douter les « Avengers » américains. Comme à Tokyo il y a trois ans, les joueurs de l’équipe de France masculine de basket-ball y ont cru jusqu'au bout, mais se sont inclinés face aux États-Unis (87-98) après avoir couru derrière le score dès le deuxième quart temps de la finale. Portés par Kevin Durant et un énorme Steph Curry, meilleur marqueur de son équipe (24 points), les superstars de la NBA ont dû une nouvelle fois mettre le bleu de chauffe face aux hommes de Vincent Collet, galvanisés devant le public de l’Accor Arena. Malgré Victor Wembanyama, meilleur marqueur du match (26 points), et un solide Guerschon Yabusele (20 points), les Bleus montent sur la deuxième marche du podium olympique pour la quatrième fois après 1948, 2000 et 2021.
Cyrena Samba-Mayela (athlétisme), médaille d’argent sur 100 m haies
Pourvoyeuse de nombreuses médailles internationales, l’école des haies françaises a encore frappé. L’un de ses derniers joyaux, Cyrena Samba-Mayela (23 ans), est devenue vice-championne olympique du 100 m haies au Stade de France. Isolée au couloir 2, la hurdleuse tricolore, partie s’entraîner aux États-Unis depuis deux ans, a pris le meilleur départ des 8 finalistes et a uniquement été devancée par l’Américaine Masai Russell sur la ligne pour un centième (12''33 contre 12”34). Très attendue, et malgré un COVID long qui l’a diminuée ces dernières semaines, la championne du monde en salle 2022 et récente championne d’Europe en plein air a tenu son statut et a apporté à l’athlétisme français sa première médaille de ces Jeux de Paris 2024. « Je n’en reviens pas, s’extasiait-elle à l’arrivée. Il faut vraiment que je remercie mon entourage et ma famille et je veux partager cette joie et ce plaisir avec le public français qui a été incroyable et qui m’a poussée jusqu’à la ligne d’arrivée. »
Dany Dann (breaking), médaille d’argent
Le breaking a fait son apparition au programme olympique cette année à l’occasion des Jeux de Paris et la France a été au rendez-vous de l’événement grâce à Danis Civil, plus connu sous son nom de scène Dany Dann, qui a remporté la médaille d’argent de l’épreuve masculine. Le danseur Guyanais, qui s’entraîne au pôle France de l’INSEP, s’est incliné en finale à l’issue des trois passages de son battle face au Canadien Phil Wizard, champion du monde 2022, à l’unanimité des neuf juges malgré le soutien du public présent à la place de la Concorde, visiblement séduit par cette discipline technique et spectaculaire, à la fois sport et art. « J’ai été très inspiré par tous les athlètes de l’équipe de France olympique tout au long de la quinzaine et je suis fier de ramener une nouvelle médaille pour la France, la première pour le breaking tricolore », avouait le B-Boy, tout sourire.