Alexis Hanquinquant (para triathlon), médaille d’or en PTS4
On le savait avant ces Jeux de Paris, Alexis Hanquinquant est un champion hors normes. Même s’il refuse de banaliser la victoire, les superlatifs manquent pour qualifier la nouvelle performance du Français. Six fois champion du monde dans la catégorie, champion paralympique à Tokyo, le natif d'Yvetot, amputé de sa jambe droite, a été impérial pour conserver sans surprise son titre. Ultra dominateur dès le début de l’épreuve, le porte-drapeau de la délégation tricolore s’est imposé en 58”01 après 750 mètres de natation, 20 km à vélo et 5 km de course et avec près de trois minutes d’avance sur son poursuivant, l’Américain Carson Clough. « J'étais vraiment dans une forme paralympique et ça me fait plaisir d'avoir gagné comme ça, reconnaissait-il. Ce n'était pas gagné d'avance, il y a tous mes adversaires, sur chaque course, qui veulent me battre, me détrôner. »
Jules Ribstein (para triathlon), médaille d’or en PTS2
Il ne lui manquait finalement que ce titre. Au même titre que son collège Alexis Hanquiquant, Jules Ribstein présentait déjà, avant même de prendre le départ de ses premiers Jeux Paralympiques, à 37 ans, l’un des plus beaux palmarès du para triathlon français. Quadruple champion du monde de sa catégorie PTS2, le Strasbourgeois a tenu son rang de favori en s’imposant après 1h5”47’ d’effort. « Ça fait tellement d'années que je pense à ce moment et que je fais tout pour ce moment, indiquait-il en larmes à l’arrivée. Vu que je n’avais pas pu participer aux jeux de Tokyo, j’ai dédié ma vie à Paris 2024 et ce titre est une formidable récompense pour mon investissement. »
Aurélie Aubert (Boccia), médaille d’or en boccia BC1
Elle a écrit une page d’histoire en offrant à la France sa première médaille paralympique en boccia et pas de n’importe quel métal. Avec son assistante Claudine Llop-Civille, Aurélie Aubert, qui doit composer avec une paralysie cérébrale depuis la naissance, s’est parée d’or à l’Arena Paris Sud grâce à sa victoire 5 à 3 sur la Singapourienne Jeralyn Tan Yee Ting en finale. « Le travail a fini par payer, exultait la native de Dreux après son succès. J’ai essayé de rester zen pendant cette finale alors que j’affrontais la 2e mondiale (elle est 16e mondiale). Je crois que j’ai réussi un véritable exploit, mais que j’ai aussi une bonne étoile au-dessus de ma tête. »
Lucas Mazur (para badminton), médaille d’or en simple SL4
Impérial en défense, précis en attaque, Lucas Mazur s’est comporté en véritable patron lors de la finale du simple SL4 face au numéro un mondial, l’Indien Suhas Lalinakere Yathiraj. Vainqueur en deux sets (21-9, 21-13), le Français, atteint d’un handicap d’un membre inférieur depuis un AVC survenu à l’âge de 3 ans, s’est adjugé un deuxième titre paralympique consécutif après celui remporté à Tokyo il y a trois ans contre le même adversaire. « C’est le plus beau jour de ma vie, admettait le pensionnaire du CREPS de Bordeaux qui n’a pas perdu un set de tout le tournoi. C’est un de mes rêves les plus fous à l’issue d’un de mes plus beaux matchs avec la plus belle médaille dont j'ai pu rêver toutes ces années. »
Charles Noakes (para badminton), médaille d’or en simple SH6
Il rêvait d’imiter son compatriote Lucas Mazur, sacré quelques heures plus tôt en simple SL4. Pour ses premiers Jeux, Charles Noakes, atteint d'hypochondroplasie, a réussi comme son idole à décrocher le titre paralympique à la maison. Dans une ambiance de feu à l’Arena Porte de la Chapelle malgré l’heure tardive du match, Le joueur de 27 ans, 4e joueur mondial en simple qui s’entraîne Pôle Espoir de Nantes, s’est imposé avec autorité en finale face au Britannique Krysten Coombs, médaillé de bronze à Tokyo (21-19, 21-13). La conclusion idéale après un tournoi de rêve pour le Français. « C’est un des plus beaux jours de ma vie, s’enthousiasmait-il après la finale. Cette médaille est le fruit d’un travail de longue haleine, mais j’ai eu la chance d’être bien entouré toutes ces années. »
Thibaut Rigaudeau et Antoine Perel (para triathlon), médaille d’argent et bronze en PTVI
Ils avaient signé déjà le même résultat aux championnats du monde en 2023. Thibaut Rigaudeau, accompagné par Cyril Viennot, et Antoine Perel, guidé par Yohan Le Berre, ont terminé respectivement deuxième et troisième de l’épreuve catégorie PTVI (déficients visuels) remportée par le Britannique Dave Ellis. Les deux français ont tout donné jusqu’à la ligne d’arrivée sur le pont Alexandre III. « C’était une course de fou », déclarait Antoine Pérel. « C’était incroyable de vivre ça et de concrétiser ce pourquoi on s’entraîne dur », renchérissait pour sa part Thibaut Rigaudeau.
Lucas Mazur et Faustine Noël (para badminton), médaille de bronze en double mixte SL3/SU5
Quelques heures avant de remporter son deuxième titre paralympique en simple SL4, Lucas Mazur était déjà sur les terrains de l’Arena Porte de la Chapelle aux côtés de Faustine Noël, atteinte d’un handicap neuromoteur depuis sa naissance, dans l’épreuve de double mixte SL4/SU5. Déjà argentée à Tokyo il y a trois ans, la paire Tricolore a retrouvé le chemin du podium à Paris (3e) en dominant les Thaïlandais Siripong Teamarrom et Nipada Saensupa (21-14, 21-16). « Une médaille à la maison, c’est inestimable », confiait Faustine Noël.