Équipe de France (judo), médaille d'or par équipes mixtes
Au lendemain du troisième sacre individuel olympique de Teddy Riner et de la médaille de bronze de Romane Dicko, le judo français a conclu en apothéose ces Jeux de Paris avec un nouveau titre dans l’épreuve par équipes mixtes. Maxime-Gaël Ngayap Hambou, Romane Dicko, Teddy Riner, Sarah-Léonie Cysique, Joan-Benjamin Gaba et Clarisse Agbegnenou ont à nouveau dominé en finale le Japon (4-3) comme il y a trois ans à Tokyo. Et comme un symbole, c’est Teddy Riner qui a apporté le point décisif face au jeune Tatsuru Saito. Menés 3-1, les Bleus ont réussi à remonter leurs adversaires notamment grâce à une superbe victoire de Joan-Benjamin Gaba sur la légende Hifumi Abe, double champion olympique en titre des -66kg, avant l’égalisation de Clarisse Agbegnenou. « À la maison, chez nous, ce n'était pas possible de laisser le titre s'échapper », confiait Joan-Benjamin Gaba, déjà vice-champion olympique en individuel quelques jours plus tôt. « Hier, j'ai réalisé mon rêve, aujourd'hui, on a réalisé notre rêve », concluait tout sourire Teddy Riner.
Camille Jedrzejewski (tir), médaille d’argent du pistolet 25 m
Les médailles françaises pleuvent de partout et pas seulement à Paris. Après Marseille vendredi et le bronze du duo Picon/Steyaert, Châteauroux a aussi connu le bonheur d’un premier podium tricolore avec l’argent décroché par Camille Jedrzejewski au pistolet à 25 m. Opposée à la Sud-Coréenne Jiin Yang en finale après une journée solide sur le pas de tir castelroussin, la tireuse du CREPS de Bordeaux, membre de la police nationale, a seulement craqué dans les derniers tirs alors qu’elle menait les débats à 5 cartouches de la fin. « Je pense que j’ai été rattrapé par l’enjeu et que j’ai lâché mentalement », regrettait la championne d’Europe de la spécialité avant de se reprendre : « Il y a forcément un peu de frustration, mais j’ai réussi à élever mon niveau toute la journée, je suis une compétitrice et je reviendrai plus forte pour la prochaine Olympiade. »
Valentin Madouas et Christophe Laporte (cyclisme sur route), médaille d’argent et de bronze en course en ligne
Quelle course. Dans les rues de Paris qu’ils ont l’habitude de sillonner lors du Tour de France et devant un public venu en nombre pour les supporter, les Français Valentin Madouas et Christophe Laporte se sont offert leurs premières médailles olympiques, respectivement en argent et en bronze, dans l’épreuve de course en ligne remportée par le Belge Remco Evenepoel, déjà champion olympique du contre-la-montre. « Faire 2e et 3e devant la tour Eiffel, c’est incroyable… », s’emportait Valentin Madouas une fois la ligne d’arrivée franchie après 273 km de course et trois passages sur les ruelles pavées de Montmartre alors que son compatriote lui n’avait pas conscience de sa performance en rejoignant le Trocadéro « Je ne savais même pas qu’on arrivait pour la troisième place en passant la ligne », rigolait Christophe Laporte.
Lisa Barbelin (tir à l’arc), médaille de bronze en individuelle
À la dernière flèche, l’Esplanade des Invalides, transformée en pas de tir à l’arc, a retenu son souffle avant d’exploser de joie. Avec un ultime 10 qui lui a permis de gagner son match face à la Sud-Coréenne Hunyoung Jeon (6-4) et de s’emparer du bronze, Lisa Barbelin est devenue la première médaillée individuelle pour le tir à l’arc féminin français. Un véritable exploit au regard de la domination habituellement sans partage des archères de la République de Corée. « Il y avait de l’angoisse, du stress, reconnaissait l’Insépienne en larmes après sa victoire aux côtés de son entraîneur Jean-Manuel Tizzoni. Mais je voulais marquer l’histoire et je l’ai fait. Je suis fière de moi et fière de tout le travail réalisé ces dernières années. » Cette médaille est la deuxième de l’équipe de France de tir à l’arc depuis l’ouverture des Jeux après l'argent remporté par Jean-Charles Valladont, Thomas Chirault et Baptiste Addis lors de l'épreuve par équipes masculine.
