Léon Marchand (natation), médaille d'or sur 400 m 4 nages
Irrésistible, stratosphérique, imbattable... Avant même l’ouverture de ces Jeux de Paris, il était déjà annoncé comme l’une des « stars » de cette édition 2024. Léon Marchand n’a pas tremblé au moment de sa première mise à l’eau. Sur son épreuve de prédilection, ce 400 m 4 nages qu’il maitrise mieux que quiconque comme l’atteste son nouveau record olympique de la spécialité (4'03"84), le jeune français (22 ans) a remporté ce dimanche 28 juillet son premier titre olympique. Qui devrait être suivi de plusieurs autres au vu de son aisance et sa maitrise dans le bassin de la Défense Arena devant près de 17 000 spectateurs. Nageur surdoué, qui a su réinventer les coulées pour prendre l’ascendant sur ses adversaires après chaque virage, Marchand, fils d'un couple de nageurs de haut niveau. Xavier Marchand et Céline Bonnet, a prouvé qu’il avait les épaules et surtout la tête solide pour gérer et résister à la pression extrême qui pesait sur lui. À sa sortie du bassin, à peine essoufflé, le protégé de Bob Bowman et Nicolas Castel a même pris le temps de savourer sa victoire sous les acclamations d'un public tout entier acquis à sa cause. Et dire que sa moisson olympique ne fait que commencer. « Mais je ne sais pas si je revivrai un tel moment, c'était incroyable, l'ambiance était folle, j'ai pris l'énergie de tout le public, reconnaissait-il après s'être vu remettre sa médaille d'or des mains de Martin Fourcade. C'est un rêve de gamin qui se concrétise. Et ce n'est que le début. »
Pauline Ferrand-Prévot (VTT), médaille d'or
Ses bras levés tout sourire suivis immédiatement par des pleurs incontrôlables une fois la ligne d'arrivée franchie au pied de la colline d’Élancourt après 1h26‘02” de course résumaient à eux seuls son bonheur intense mais aussi son soulagement d’avoir enfin décroché le titre qui manquait à son immense palmarès. Sacrée championne olympique de VTT ce dimanche 28 juillet après avoir dynamité la course dès le deuxième tour (sur 7 au total) sans jamais être inquiétée par la suite, Pauline Ferrand-Prévot (32 ans), déjà multiple championne du monde de cyclisme (18 titres au total dont 5 en VTT), a réussi sa sortie, elle qui a annoncé qu’elle vivait sa dernière saison sur le circuit avant de reprendre le fil de sa carrière sur la route. « Je me suis préparée comme jamais pour cette échéance, j’ai vraiment mis tous les atouts de mon côté en travaillant très dur et en étant encore plus professionnelle que d’habitude et aujourd’hui, ça a payé, je peux partir tranquille », a-t-elle déclarée, radieuse et visiblement émue par ce succès tant attendu.
Yannick Borel (escrime), médaille d'argent à l'épée
À 35 ans et pour ses 4e Jeux Olympiques, Yannick Borel s'est enfin offert sa première médaille olympique individuelle. Le Guadeloupéen possédait déjà avant ces Jeux l'un des plus beaux palmarès de l'escrime française avec entre autres un titre olympique par équipes en 2016 et 5 titres mondiaux dont 4 par équipes. L'insépien s'est fait peur à plusieurs reprises dans la journée avant de dominer de ses larges épaules l'Égyptien Mohamed Elsayed en demi-finale (15-9). En revanche, sa puissance physique et son envergure n'ont rien pu faire en finale face au virevoltant japonais Koki Kano, 3e mondial, vainqueur (15-9) malgré le soutien du public français dans un Grand Palais teinté de bleu. Après Auriane Mallo-Breton déjà argentée la veille, l'escrime tricolore s'offre une deuxième médaille après deux jours de compétition.
Amandine Buchard (judo), médaille de bronze en -52 kg
Son cri rageur et ses quelques larmes, qui contenaient autant de joie que de frustration, ont eux-aussi touché l’ensemble des spectateurs massés dans les tribunes de l'Arena Champ-de-Mars et certainement tous ceux qui ont suivi derrière leurs écrans son ultime combat victorieux pour le bronze face à la Hongroise Reka Pupp. Vice championne olympique des - 52 kg à Tokyo et titrée dans l’épreuve par équipes mixtes, Amandine Buchard rêvait de la consécration ultime en individuelle chez elle à Paris. Battue en demi-finale par la numéro une mondiale, l'Ouzbèke Diyora Keldiyorova, l’Insépienne, multiple championne d’Europe, a su se remobiliser pour aller chercher une nouvelle médaille olympique, sa deuxième individuelle. « Cette olympiade a été particulièrement difficile, je ne l'ai jamais caché, avec des hauts et des bas, des blessures.... Cette médaille, même si elle est "seulement" en bronze, est une belle récompense, soufflait-elle après être tombée dans les bras de son amie et partenaire d'entraînement Clarisse Agbegnenou. J'ai eu du mal à me remettre de ma défaite en demi-finale, mais j'ai puisé au fond de moi-même et aussi dans le public et ça m'a permis de faire la différence.»