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Paris 2024 : Les Bleu(e)s reprennent leur marche en avant

Après une journée sans médailles mardi, la première depuis l’ouverture des Jeux, l’équipe de France a retrouvé sa dynamique avec trois nouveaux podiums.

Sofiane Oumiha (boxe), médaille d'argent en - 63,5 kg

Il s’est écroulé sur le ring, puis dans les bras de ses entraineurs après la décision des juges déclarant son adversaire, le solide Cubain Erislandy Alvarez Borges, vainqueur de la finale des moins de 63,5 kg. À nouveau médaillé d’argent olympique huit ans après sa deuxième place des Jeux de Rio, Sofiane Oumiha, éliminé au premier tour à Tokyo, a connu une nouvelle désillusion après 8 ans de frustrations et devrait quitter la scène olympique sans ce titre qu’il s’était promis de remporter, le seul qui manque à son immense palmarès, l’un des plus beaux de la boxe française. Triple champion du monde amateur, le Toulousain le répétait d’ailleurs ces derniers jours : il était en mission pendant ces Jeux de Paris. Sur le court Philippe-Chatrier du stade Roland-Garros, le boxeur tricolore a pourtant tout donné dans un combat d’une rare intensité où les deux hommes se sont rendus coup pour coup tout au long des 3 rounds. « Je ne peux pas me satisfaire de cette médaille d’argent, confiait Sofiane Oumiha. J’ai tout donné mais ce n’est pas passé aujourd’hui. »

Djamili-Dini Aboudou Moindze (boxe), médaille de bronze en  + 92 kg

Il avait raté les Jeux de Tokyo sur blessure. Qualifié cette année pour ses premiers Jeux Olympiques à 28 ans, Djamili-Dini Aboudou Moindze n’a pas laissé passer sa chance et s’est offert la médaille de bronze en + 92 kg. Battu en demi-finale sur le court Philippe-Chatrier du stade Roland-Garros par l’Espagnol Ayoub Ghadfa Drissi El Aissaoui, le Nordiste savourait malgré tout son superbe parcours, notamment sa victoire convaincante sur l'Equatorien Gerlon Gilmar Congo Chala en quart de finale, qui l’a conduit sur le podium dans la catégorie reine des poids lourds. « Cette médaille est la récompense pour toutes ces années de travail, de sacrifices, expliquait-il à sa descente du ring. Je savais avant ces Jeux que je n’étais qu’un outsider, mais cela m’allait très bien. Je n'ai jamais baissé les bras et j’ai toujours aimé surprendre. »

 

Cyrian Ravet (taekwondo), médaille de bronze en - 58 kg

Décidément, le Grand Palais porte bonheur aux sportifs tricolores. Après les 7 médailles remportés par les escrimeurs lors de la première semaine de compétition, les taekwondoïstes brillent déjà sous la plus grande verrière d’Europe. À 21 ans, Cyrian Ravet s’est paré de bronze dès le premier jour de compétition en – 58 kg. Battu en quart de finale par le Coréen Taejon Park, champion du monde en titre, l’Insépien, triple champion d’Europe de la catégorie et membre de l’Armée des Champions, a su rebondir et être acteur de son combat de repêchage face au Vénézuélien Granado Yahandri pour s’ouvrir à nouveau le chemin du podium. Le forfait sur blessure de l’Italien Vilo Dell'Aquila, champion olympique en titre, en petite finale a permis à Cyrian Ravet de s’offrir cette première médaille olympique qui en promet d’autres. « J’étais venu pour la médaille d’or et j’ai quelques regrets, car je menais en quart de finale et je laisse échapper la victoire en fin de combat, avouait-il. Mais c’est quand-même une « dinguerie » de décrocher une médaille olympique devant mes parents. Et ce n’est que le début du chemin. »