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Paris 2024 : le compteur est ouvert pour les Bleu(e)s

Au lendemain d’une fabuleuse cérémonie d’ouverture, l’équipe de France a remporté ses premières médailles olympiques (4), dont l’or pour les Bleus du rugby à 7, pour lancer idéalement « ses » Jeux.
© Crédits image - KMSP

Rugby à VII masculin, médaille d’or

Champions olympiques ! Poussés par plus de 70 000 spectateurs dans les tribunes du stade de France, les Bleus du rugby à 7 ont réussi un exploit majuscule en finale en renversant (28-7) les favoris du tournoi, les Fidji, double champions olympiques en titre et invaincus depuis l’intégration de l’épreuve dans le programme des Jeux. Cette médaille d’or olympique, la première pour le rugby à 7 masculin, récompense le formidable parcours des hommes de Jérôme Daret. Vainqueurs de l’Argentine en quart-de-finale puis de l’Afrique du Sud en demi, Paulin Riva, Antoine Dupont et leurs coéquipiers, absents à Tokyo il y a trois ans, ont fait preuve de cohésion, de caractère et sont montés en puissance devant un public conquis pour s’adjuger le titre suprême. Leur jeu rapide à base de transmissions et d’accélérations couplé à une rigueur défensive indispensable à cette discipline ont fini par déstabiliser les Fidjiens, submergés par les vagues bleues sur la pelouse du Stade de France. Auteur de deux essais en finale, Antoine Dupont s’est une nouvelle fois montré décisif, entraînant tous les septistes Tricolores vers ce succès d’anthologie. « Je n’ai jamais connu une telle ambiance au Stade de France, avouait le Toulousain, élu meilleur joueur du monde en 2021. Le public français nous a porté tout au long des trois jours du tournoi et on voulait vraiment être à la hauteur. »

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Luka Mkheidze (judo), médaille d'argent en - 60 kg

Il y a trois ans à Tokyo, Luka Mkheidze s’était illustré en ramenant la première médaille du clan français, un honneur qu’il a laissé cette fois à sa partenaire d’entraînement Shirine Boukli. Le judoka tricolore d’origine géorgienne, naturalisé français depuis 2016, a retrouvé le chemin du podium, mais en changeant de couleur de médaille puisqu’après le bronze au Japon, l’Insépien, membre de l’Armée des champions, s’est paré d’argent dans la catégorie des -60kg. Sur le tatami de l’Arena Champ-de-Mars, le champion d’Europe de la catégorie, toujours aussi solide et explosif du haut de ses 28 ans et malgré une grave blessure en 2022 - rupture des ligaments croisés du genou -, a facilement géré ses combats jusqu’en finale. Mais sous les yeux du président de la République Emmanuel Macron, il lui a manqué « un peu de malice et de patience » selon ses termes face à l’expérimenté Kazakh Yeldos Smetov, déjà double médaillé olympique, vainqueur sur waza-ari après avoir contré le Français, pourtant dominateur. « Je suis quand même satisfait de cette nouvelle médaille olympique, soulignait Luka Mkheidze à sa descente du podium. Tout le monde m’attendait, à commencer par mes adversaires qui m’avait analysé. Je n’ai rien lâché, grâce aux encouragements du public, et même si j’aurais pu mieux gérer la fin du combat, je me suis battu jusqu’au bout avec mes armes.»

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Auriane Mallo-Breton (escrime), médaille d’argent à l’épée

C’est la très belle surprise de la journée. L'épéiste Auriane Mallo-Breton a décroché une inattendue médaille d'argent, seulement battue en finale par la numéro une mondiale hongkongaise Vivian Kong (12-13). Révélée sur le tard, l'escrimeuse de 30 ans, vice-championne d'Europe et vainqueur de sa première étape du circuit mondial quelques semaines avant les Jeux, a vécu une journée riche en émotion. 6e tireuse mondiale, l’Insépienne s’était notamment fait peur dès son entrée en lice en étant menée par l’Ukrainienne Feybi Bezhura avant de s’offrir une remontée et de s’imposer lors de la mort subite (14-13). Un scénario qu’elle a de nouveau connu en quart de finale face à une autre Ukrainienne, Vlada Kharkova (15-10). Vainqueur sans trembler de la Hongroise Eszter Muhari en demi-finale (15-9), Auriane Mallo-Breton a longtemps cru être en mesure de décrocher le titre olympique grâce à une belle entame de match en finale avant de voir son adversaire revenir et s’imposer d’une touche à la mort subite. « C’était une journée incroyable et j’aurais voulu chanter la Marseillaise avec le public qui m’a supportée et portée, expliquait la jeune maman d’un petit Mathis (3 ans), présent dans les tribunes. Même s’il y a un peu de déception, je suis tombée sur plus forte que moi et cette médaille d’argent est vraiment très belle. »

Shirine Boukli (judo), médaille de bronze en – 48 kg

À l’issue de son ultime combat, elle s’est jetée dans les bras de sa famille, présente au milieu des 25000 spectateurs réunis à l’Arena Champ-de-Mars pour cette première journée du tournoi olympique de judo. Certes, Shirine Boukli n’a pas réussi à remporter ce titre olympique qu’elle s’était promise de ramener dans son Gard natal après son élimination au premier tour des Jeux de Tokyo en 2021 alors qu’elle était l’une des favorites au podium. Mais en décrochant la médaille de bronze de la catégorie des – 48 kg, la première pour la délégation française dans ces Jeux de Paris, la triple championne d’Europe et vice-championne du monde, 25 ans seulement, a confirmé qu’elle était bien l’une des grandes espoirs du judo féminin français qui ambitionne de réaliser le grand chelem à Paris (7 médailles sur 7 possibles). Battue en quart-de-finale par la Japonaise Natsumi Tsunoda, son bourreau des derniers championnats du monde, Boukli a su se remobiliser en dominant nettement l’Espagnole Abelenda Martinez pour aller chercher ce podium tant attendu. « À la maison il fallait une médaille et avec ce public qui m’a soutenu tout au long de la journée, elle a vraiment une saveur particulière, reconnaissait-elle à sa sortie du tatami. C’est la première pour moi, la première pour la France, c’est complétement fou et je suis très fière.»

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