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Paris 2024 : la belle histoire continue pour les Bleu(e)s

La délégation française a connu une nouvelle journée riche en émotions et en performances (8 médailles).
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La délégation française a connu une nouvelle journée riche en émotions et en performances (8 médailles), marquée notamment par l’or de Dorian Foulon en para cyclisme et le podium partagé par les frères Portal en para natation.

 

Dorian Foulon (para cyclisme), médaillé d’or en poursuite C5

Avec Alexandre Léauté, il était aussi le para cycliste le plus attendu côté Français. Dorian Foulon, né avec une malformation au pied gauche, n’a pas tremblé pour s’offrir un deuxième titre paralympique consécutif en poursuite C5. Déjà sacré à Tokyo il y a trois ans, le Morbihannais, septuple champion du monde, a de nouveau écrasé la concurrence avec un chrono de 4”16'158 en finale, soit plus d’une seconde et six dixième que son adversaire l’Ukrainien Yehor Dementyev après 4000 m de course. Auteur d’un record du monde (4'13"934) le matin en qualifications, le Tricolore survole sa discipline. « C’était très dur dans cette finale, nuançait-il à l’arrivée. Ça s’est vraiment joué dans la tête. »  Dorian Foulon tentera désormais de briller sur la route puisqu’il disputera la course en ligne (catégorie C4-C5) le 6 septembre prochain. 

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Alex Portal et Kylian Portal (para natation), médaillé d’argent et de bronze sur 400 m NL S13

C’est une journée qu’ils n’oublieront jamais. Les frères Portal, Alex (22 ans) et Kylian (17 ans), tous deux atteints d’un handicap visuel, ont connu le bonheur non seulement courir ensemble une finale paralympique sur 400 m NL S13, mais aussi de partager un podium, l’aîné terminant deuxième (4”00’21) devant son cadet (4”05’99) d’une course remportée par le nageur bélarusse Ihar Boki (3”58’37), aligné sous bannière neutre. Leur étreinte, dans le bassin comme à leur descente du podium, résumait leur sincère émotion. « Mais si j’ai kiffé d’être avec Kylian et que je suis plus fier de lui que de moi, je ne peux pas cacher une certaine déception, car j’espérais vraiment l’or mais je n’ai pas fait la course que je voulais faire », confiait Alex Portal qui court toujours après son premier titre après trois jours de compétition. « J’ai fait le dernier 50 m de ma vie pour aller chercher cette médaille avec Alex, je suis trop fier », souriait de son côté Kylian Portal.

Antoine Praud (para athlétisme), médaille de bronze sur 1500 m T46

Il s’était déjà illustré aux Jeux Européens de la Jeunesse en 2022 en remportant la médaille d’or du 1500 T46. Mais les Jeux Paralympiques de Paris 2024 ne devaient être qu’une étape pour Antoine Praud. Le jeune breton, 20 ans, atteint d’une paralysie du plexus brachial droit, a déjoué les pronostics en s’offrant une inattendue médaille de bronze. En pleine progression, le para athlète a profité d’une course très relevée remportée par le Russe sous bannière neutre Aleksandr Yaremchuk (3“50’24) et d’un Stade de France déjà très garni pour cette deuxième matinée de para athlétisme pour battre son record personnel (3”51’37) et monter sur son premier podium paralympique. «C’est fou, je m’imaginais un truc de dingue, mais ça a dépassé tout ce que j’espérais », s’exclamait Antoine Praud, le drapeau tricolore sur les épaules.

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Alexandre Léauté (para cyclisme), médaille de bronze sur le kilomètre C1-3

Au lendemain de son titre sur la poursuite, Alexandre Léauté a poursuivi sa moisson de médailles au vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines. Le Breton, victime d’un AVC à la naissance et privé de 95% de puissance à la jambe droite, a cette fois dû se contenter du bronze sur le kilomètre C1-3, devancé par les Chinois Weicong Liang et Zhangyu Li malgré un nouveau meilleur temps personnel sur la distance (1’07”944, record du monde de la catégorie C2 alors que les Chinois évoluent en C1). « C’est sûr qu’il est difficile de se battre avec des adversaires qui ne sont pas dans la même catégorie que moi (les trois catégories C1, C2 et C3 sont regroupées dans cette discipline, ndlr), car ils sont vraiment plus forts et c’est très frustrant, commentait-il à l’arrivée. Je ne pouvais pas faire mieux, mais j’ai quand même une médaille. »

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Florian Merrien et Floria Vautier (para tennis de table), médaillés de bronze en double mixte XD7

Floria Vautier avait beaucoup pleuré vendredi matin après son élimination en quart de finale du double dames avec Alexandra Saint-Pierre. Samedi, la jeune pongiste avait retrouvé le sourire puisque malgré leur défaite en demi finale, Floria Vautier et Florian Merrien ont remporté la médaille de bronze en double mixte XD7. Si elle avait créé la surprise la veille en sortant son homologue coréenne Kim-Lee, la paire tricolore n’a cette fois rien pu faire face aux numéros uns mondiaux, les Chinois Feng Panfeng et Zhou Ying. « On n’a pas clairement pas joué à notre niveau, mais nos adversaires étaient vraiment un cran au-dessus et on ne doit pas avoir de regrets », reconnaissait, lucide, Florian Merrien. C’est la première médaille paralympique pour Floria Vautier (19 ans) alors que l’expérimenté Florian Merrien (39 ans) en compte désormais cinq à son palmarès.

Clément Berthier et Esteban Herrault (para tennis de table), médaillés de bronze en double MD14

Au même moment que leur compatriotes Florian Merrien et Floria Vautier, Clément Berthier et Esteban Herrault ont connu eux aussi la défaite en demi-finale du double MD14 face aux Chinois Keli Liao et Shuo Yan en trois sets. Le duo français, champion d’Europe en titre, qui ne cachait pas sa déception à l’issue de la rencontre disputée à l’Arena Sud, décroche néanmoins sa première médaille de bronze paralympique depuis l’association des deux hommes, Clément Berthier ayant déjà connu la joie d’un podium à Tokyo (3e) dans l’épreuve par équipe classe 8.

Gatien Le Rousseau (para cyclisme), médaillé de bronze en poursuite C4

Il a eu du mal à célébrer sa médaille obtenue après un duel fratricide avec son compatriote et ami Kevin Le Cunff en poursuite C4. Mais pour sa première participation aux Jeux Paralympiques, Gatien Le Rousseau (21 ans), victime d’une compression des nerfs fibulaires communs, a confirmé son statut de grand espoir du para cyclisme français après avoir brillé également en para aviron. « Je suis satisfait de remporter cette médaille, mais c’est vrai que c’est très dur pour moi de priver Kevin (déjà 4e à Tokyo, ndlr) d’un podium », avouait le Breton, étudiant kiné et policier réserviste en dehors des pistes.

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