Alors que la présidence française du Conseil de l’Union européenne (PFUE) bat son plein, le Ministère chargé des Sports saisit l’opportunité du mois de l’Europe, pierre angulaire de la construction européenne –, il s’agit en effet du mois anniversaire de la déclaration de l’ancien ministre des Affaires étrangères français Robert Schuman, le 9 mai 1950, au cours de laquelle ce dernier dépeint sa vision de l’organisation de l’Europe, alors encore vivement affectée par la seconde guerre mondiale –, pour revenir sur les grandes échéances qui ont marqué ce premier trimestre, et ont permis des avancées significatives dans le domaine du sport au niveau continental.
Une deuxième conférence ministérielle a été organisée le 3 mars dernier, au Parlement européen de Strasbourg. Cette conférence visait à positionner le sport et les acteurs de la pratique sportive comme parties prenantes de la stratégie environnementale et climatique de l’Union européenne, en particulier dans la perspective du Pacte vert pour l’Europe. Plus particulièrement, il s’agissait de donner une impulsion politique, sur la scène européenne, à un dialogue structuré entre les différents acteurs de l’écosystème sportif, qui sera ensuite poursuivi à différentes échelles. La présidence tchèque, qui débutera le 1er juillet prochain, traitera en effet de la question des infrastructures sportives, tandis que le groupe d’experts de haut niveau sur le sport vert piloté par la Commission européenne fera porter ses travaux sur l’élaboration de normes communes des activités sportives plus vertes et durables.
Cette conférence a permis de faire le lien avec les conclusions présentées par la Présidence française et adoptées au Conseil des Ministres des sports de l’UE le 4 avril dernier. Ce texte, intitulé « le sport et l’activité physique, leviers prometteurs de transformation des comportements en faveur d’un développement durable », consultable sur ce lien, prend une résonnance toute particulière dans la perspective des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris en 2024. Par ailleurs, cette rencontre à haut niveau a également permis de prolonger les discussions engagées autour de la Résolution du Conseil du 30 novembre 2021, au sujet des caractéristiques du modèle sportif européen. Les ministres et représentants des Etats membres ont évoqué l’évolution de l’organisation du sport en Europe, afin de répondre à l’émergence de nouveaux acteurs, de nouvelles pratiques, et de nouvelles attentes de la société civile.
Chacune de ces rencontres clés et discussions à haut niveau permet, progressivement, de contribuer à modeler un modèle sportif de l’Union européenne. Car à l’échelle européenne, les enjeux sont importants et le champ des possibles se veut plus large. Le 1er juillet prochain, la France passera le relais à ses homologues de la République Tchèque. Les priorités de ces derniers s’inscriront dans les objectifs définis par les trois Etats membres formant l’actuel trio – aux côtés du Royaume de Suède, pour la période du 1er janvier au 30 juin 2023 – à l’image d’une volonté de construire une Europe plus verte, plus équitable socialement et plus protectrice de la santé des européens.
Avant ce passage de témoin, un dernier rendez-vous européen est à noter pour la PFUE : la tenue du Forum européen du sport à Lille, les 16 et 17 juin prochain. Plus d’informations à venir prochainement.