Un peu plus d'un mois après la fin des Jeux Paralympiques de Paris 2024, l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (INJEP) publie ce mercredi 16 octobre deux rapports qui donnent chacun un nouvel éclairage sur la pratique sportive des personnes en situation de handicap, l'une des enquêtes s'intéressant plus spécifiquement au haut niveau.
Le premier rapport "La pratique sportive des personnes en situation de handicap. État de la connaissance statistique" offre notamment un panorama détaillé sur la pratique du parasport qui reste environ deux fois moindre que celle des personnes valides. Alors que plus de 7 millions de personnes de plus de 15 ans, soit 14,1 % de la population française, sont en situation de handicap, moins d’une sur deux (47%) pratique une activité sportive régulière, hors pratique exclusivement utilitaire et hors balade, baignade et relaxation. Le rapport dresse aussi un portrait des pratiquants en termes de profils, de motivations, de freins rencontrés, de sports pratiqués, ou encore de place jouée par les clubs associatifs et les structures privées dans cette pratique.
Pour rappel, un plan d’action sans précédent a été développé ces dernières années par le ministère des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative, en lien avec le Comité paralympique et sportif français (CPSF), pour promouvoir la pratique sportive des personnes en situation de handicap : formation de 3 000 clubs à l’accueil des personnes en situation de handicap (clubs inclusifs) et déploiement des 30 mn dans les établissements et services médico- sociaux (ESMS) couplé à la désignation de référents sport dans ces structures ; prise en charge par la prestation de compensation du handicap (PCH) de certaines catégories de prothèses sportives et TVA réduite sur les équipements para-sportifs ; conditionnement des subventions aux grands événements sportifs à leurs engagements en matière d’accessibilité et de démonstration de parasports...
Le deuxième rapport "Handicap et sport de haut niveau. Des sportifs et sportives aux trajectoires sociales spécifiques ?" s'appuie sur une enquête sociologique menée entre 2022 et 2023 auprès de vingt sportifs et sportives de haut niveau porteurs ou porteuses d’un handicap physique (membres amputés, neuropathie, paraplégie, etc.) ou sensoriel (déficience visuelle ou auditive). Il met en lumière les conditions institutionnelles, sociales et économiques dans lesquelles évoluent ces parasportifs, mais aussi les modalités d’accès au haut niveau.
Vous pouvez télécharger les deux rapports ainsi que leur synthèse ici.
N'hésitez pas également à suivre le prochain Rendez-vous de la Doc' organisé par l'INJEP le 18 octobre 2024 sur le thème "Sport et handicap : ressorts et freins à la pratique amateure et de haut niveau" en vous inscrivant ici.