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Jeudi 29 août : le compteur est ouvert pour l’équipe de France paralympique

Pour ce premier jour des Jeux Paralympiques d'été, les premiers de l'histoire en France, les Bleu(e)s ont remporté trois médailles, dont le titre pour Ugo Didier en para natation sur 400 m S9.
Ugo Didier
Ugo Didier (para natation), médaillé d’or sur 400 m S9

Ugo Didier (para natation), médaillé d’or sur 400 m S9

C’est la seule médaille qui manquait à son palmarès. Champion du monde sur 100 m dos en 2017 alors qu’il n’était âgé que de 16 ans, multiple champion d’Europe, Ugo Didier (22 ans) a enfin décroché le titre paralympique sur 400 m NL S9, lui qui était déjà reparti de Tokyo avec deux médailles (argent sur 400 m NL 9 et bronze sur 200 m quatre nages SM). Le nageur de Cugnaux (Haute-Garonne), né avec des pieds bots, avec des muscles atrophiés et sans mollets, a enflammé le bassin de la Defense Arena pour ce premier jour de compétition en remontant un à un ses adversaires après un départ prudent et en relançant sur la deuxième partie de course pour finalement s'imposer devant le champion du monde en titre, l'Italien Simone Barlaam."C'est un aboutissement, un accomplissement et une très belle revanche sur Tokyo d'où j'étais revenu assez frustré, reconnaissait-il à sa sortie du bassin. J'ai changé beaucoup de choses dans ma nage pour être au rendez-vous de ces Jeux de Paris, il y a eu des hauts et beaucoup de bas aussi, mais j'ai bien écouté les conseils de mon entraîneur et j'ai aussi été aidé par la ferveur du public qui était totalement dingue". Le programme parisien de l'étudiant en quatrième année d'école d'ingénieurs est loin d’être terminé puisqu’il s’alignera encore sur 3 épreuves individuelles et les relais cette semaine.
Alex Portal (para natation), médaillé d’argent sur 100 m papillon S13

Alex Portal (para natation), médaillé d’argent sur 100 m papillon S13

 Avec Ugo Didier, il fait partie de la génération dorée de la para natation française. À l’instar de son compatriote, sacré quelques minutes plus tôt, Alex Portal nageait lui aussi après son premier titre paralympique, trois ans après avoir raflé l’argent sur 200 m quatre nages SM13 et le bronze sur 400 m NL S13 à Tokyo. Le nageur de Saint-Germain-en-Laye (22 ans), malvoyant de naissance, s’est à nouveau paré d’argent pour sa première incursion dans le bassin de la Défense Arena. Sur 100 m papillon S13, qui n'est pas son épreuve de prédilection (il était 4e à Tokyo), l’étudiant en école d’ingénieur, comme Ugo Didier, a terminé à seulement 25 centièmes (54"38 contre 53"13) de la star des bassins, le Biélorusse Ihar Boki (17 titres paralympiques !), qui nage sous les couleurs du NPA (Athlètes Neutres Paralympiques). Au vu de sa forme du moment - il a battu son record personnel de plus d'une seconde -, Portal pourrait encore compléter son palmarès ces prochains jours et enfin se parer d'or notamment sur 400 m NL dimanche aux côtés de son petit frère Kylian. "Je suis vraiment fier de mon chrono et de cette médaille, a-t-il réagi après sa course. Ce n'est pas de l’or, mais je n'ai rien à regretter. Je suis content du temps et de la manière. Le public m’a poussé jusqu’au bout et je suis arrivé à transformer ça en énergie positive. C’est prometteur pour la suite".
Marie Patouillet (para cyclisme), médaillée d’argent sur 500 m C4-C5

Marie Patouillet (para cyclisme), médaillée d’argent sur 500 m C4-C5

 Comme il y a trois ans à Tokyo, c’est elle qui a ouvert le compteur de la délégation tricolore. Double médaillée de bronze au Japon en 2021 (poursuite individuelle C5 et course sur route C4) il y a trois ans, Marie Patouillet a remporté cette fois sa première médaille d’argent paralympique dans l’épreuve du contre la montre 500 m C4-C5. Poussée par la foule, l’Insépienne, entraînée par Grégory Baugé, a fait jouer ses qualités de vitesse dans le dernier tour de piste pour signer un chrono de 36“700, seulement devancée par la Néerlandaise Caroline Groot (35“566). Médecin généraliste, très engagée pour la place des femmes dans le sport et la lutte contre toute forme de discrimination dans le sport de haut niveau, Marie Patouillet (36 ans), née avec une malformation au pied et à la cheville, mais aussi une différence de longueur importante entre les deux jambes, savourait sa performance au cœur du vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines, elle qui vit ses derniers Jeux Paralympiques. "Je ne sais pas où j’ai trouvé la forcé pour réaliser ce chrono, avouait-elle. Le public, dans lequel il y avait beaucoup de mes proches, était incroyable, il m’a portée dès les qualifications. Je n’ai rien lâché jusqu’à la fin, je bats mon record personnel. C’est un gros soulagement. Et je suis très heureuse de lancer la dynamique pour l’équipe de France."