La corruption : c’est quoi ? La corruption correspond à une situation dans laquelle une personne, ou un groupe de personnes, abuse du pouvoir que lui confère sa fonction, publique ou privée, à des fins d’enrichissement personnel ou d’une personne tiers. Elle se manifeste, pour une personne, ou plusieurs, par le fait de faciliter une action grâce au pouvoir conféré par sa fonction, et ce en échange d’avantages divers tels qu’une promesse, un cadeau ou encore une somme d’argent.
La corruption, qui peut être le fait d’une ou de plusieurs personnes, de façon directe ou indirecte, se décline selon son caractère à savoir, d’une part la corruption active correspondant à l’auteur de l’offre d’avantages, et d’autre part la corruption passive correspondant à la personne qui, compte tenu de ses fonctions, accepte cette offre.
La corruption est un terme générique recouvrant plusieurs faits tels que le trafic d’influence, la concussion, la prise illégale d’intérêt, le détournement de fonds publics ou encore le favoritisme.
La corruption dans le champ du sport, c'est grave ?
Oui. Il s’agit d’un délit pénal.
- Que dit la loi ?
Au sens de l’article 433-1 du code pénal, la corruption est un délit puni par la loi, dont la peine peut aller jusqu’à 10 ans d’emprisonnement et 1 000 000 d’euros d’amende. De plus, le délit de corruption est sanctionné par la loi, qu’importe le caractère direct ou indirect de l’implication du ou des auteur(s) reconnu(s) des faits.
- Existe-t-il un organisme spécifique de lutte contre la corruption ?
Oui. Aux termes de l’article 3-2° de la loi n°2016-1691 du 9 décembre 2016 relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique, l’Agence française anticorruption (AFA) « élabore les recommandations destinées à aider les personnes morales de droit public et de droit privé à prévenir et à détecter les faits de corruption, de trafic d’influence, de concussion, de prise illégale d’intérêt, de détournement de fonds publics et de favoritisme ». Ainsi, le champ du sport n’est pas un domaine de non-droit délaissé par le cadre juridique, dans la mesure où, comme tout autre champ de la société, il est soumis à des règles édictées par l’Etat.